Le problème de Tsui Hark, c’était qu’il l’avait déjà fait. Avec dix ans d’avance sur les autres, il avait révolutionné le film d’arts martiaux entre 1979 (The Butterfly Murders) et 1991 (Il était une fois en Chine). Un peu plus d’une décennie pour reprendre l’extrême virtuosité d’un Liu Chia-liang et l’élégance suprême d’un King Hu (disons: les classiques), l’énergie sur-incarnée d’un Chang Cheh (appelons-le «baroque») et pour saturer cet héritage d’électricité contemporaine, de transgressions rock et de mélanges trans-Pacifique hallucinés, de jeux avec les signes, la vitesse, les couleurs, les références historiques, littéraires et mythologiques.
Détective Dee, le retour du maître fantôme
