
Mercredi dernier 15 décembre, trois documentaires sont sortis dans les cinémas : un film français consacré à un homme politique haut en couleurs (Georges Frêche le président, d’Yves Jeuland), un film anglais réalisé par la star du streetart, Banksy (Faites le mur) et un film danois tourné aux côtés de soldats de la coalition dans l’Afghanistan en guerre (Armadillo de Janus Metz). Personne ne paraît s’aviser de ce que ces sorties simultanées ont d’extraordinaire. Pourtant cette journée symbolise l’explosion du nombre de documentaires distribués commercialement en salles, phénomène sans précédent, et qui ne se produit nulle part ailleurs dans le monde.
En outre, ces trois films n’ont pratiquement été commentés que pour leur sujet, alors que tous les trois travaillent en profondeur leur moyen d’expression, le cinéma, et ont au moins autant d’intérêt à ce titre que pour ce qui concerne le fameux. Dans le cas de l’un d’entre eux, Faites le mur, le jeu sur la véracité documentaire fait clairement partie du projet, tandis que dans le cas d’Armadillo, sa nature documentaire est à tout le moins problématique.
Une réflexion au sujet de « Le documentaire, l’art de la fiction »