«Visages Villages», vivant et voyant

La promenade joyeuse d’Agnès Varda et JR sur les routes de France réinvente constamment les possibilités de regarder les êtres et les lieux, les mémoires et les rencontres.

Cette critique reprend en partie celle publiée lors de la présentation du film au Festival de Cannes.

 

Il faut voir. Il faut voir le visage des gens lorsqu’ils sortent de la projection, lorsqu’ils parlent du film. Une joie, le sentiment que quelque chose d’improbablement juste à été atteint.

Ou alors, il faut voir ce type qui s’envole, et de son essor comique et un peu ridicule nait une musique simple et profonde, qui raconte une histoire longue, et une communauté à taille humaine.

Il est sonneur de cloches, ça existe encore, ça, un sonneur de cloches? Apparemment, puisque ce monsieur, qui s’appelle Vincent Gils, citoyen français d’aujourd’hui, exerce cette activité. Si on n’a pas vu, on dira c’est folklo, on dira c’est archaïque, on se moquera ou s’en fichera. Mais si on voit…

Le film d’Agnès Varda et JR est comme ce sonneur de cloche. Il fait un truc modeste, et il tutoie les anges. Il est drôle et gracieux, inattendu et inscrit dans la matière même de la réalité, du local, du voisin. Et il touche à ce qui fait humain, à ce qui fait commun, à ce qui fait récit, à ce qui fait Histoire.

Histoire des villes et des campagnes, plutôt vue pour une fois du côté de la campagne, histoire des hommes et des femmes, plutôt vue, pour une fois du côté des femmes, histoire vue aussi, pour une fois, du côté de ceux qui travaillent. (…)

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